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  • Photo du rédacteurJonathan Morin-Emond

Le "sans trace" en plein-air

Alors que les paysages enneigés font place aux arbres verdissants et que la robe blanche des sentiers disparaît pour leur revêtement de terre et de racines, l’arrivée du printemps signifie pour plusieurs le signal d’un retour sur les sentiers. Comme la hausse du mercure est généralement synonyme d’une hausse de fréquentation des sentiers, nous abordons dans ce billet la question de l’éthique sur les sentiers et en plein air avec les sept principes du Sans trace.

Comme la prévention, la sensibilisation et l’éducation permettent de modifier durablement des comportements, nous vulgarisons et simplifions ici les différents concepts liés au Sans trace. Bien que cela puisse paraitre banal, le respect de ces sept principes bien simples évite qu’un oubli ou un petit geste anodin en apparence gâche la journée des autres utilisateurs. Ainsi, cette approche préventive permet que nous puissions toutes et tous profiter pleinement de nos sorties en plein air. Le chemin d’une meilleure éthique en plein air commence donc de la manière suivante :

1. Se préparer et prévoir

Afin d’éviter les mauvaises surprises, il faut s’assurer de bien préparer sa sortie.


Est-ce que les sentiers sont ouverts ? Quelles sont les conditions météorologiques, mais aussi l’état des sentiers ? Quelle est la réglementation en place ? Combien de temps prévoyons-nous pour la durée de la sortie ? Quels sont les équipements qui seront nécessaires pour mon activité et en cas d’imprévu ou d’urgence ?

Ce n’est qu’un survol des questions importantes à se poser avant d’aller jouer dehors, mais qui permettent de bien planifier une sortie. Plus vous avez d’informations pertinentes sur le site que vous visitez et plus vous serez en moyen d’évaluer les risques et de minimiser votre impact.




Également, en cas d’urgence ou d’imprévus, une bonne préparation (et l’équipement adéquat) vous permettront de maximiser vos chances de vous en sortir par vous-même sans devoir appeler les secours. Car, le déploiement des nombreux secouristes (qui se mettent en danger pour vous secourir) ainsi que les manœuvres lors d’une opération de secours ont un grand impact sur l’environnement.


2. Utiliser les surfaces durables

À la marche comme en camping, plus les sites sont utilisés et plus les impacts sont grands. C’est pourquoi il est essentiel de favoriser les surfaces durables. De ce fait, on utilise les sentiers existants, les dalles rocheuses (en évitant de piétiner la végétation alpine), le gravier, la neige ou encore l’herbe sèche.

De plus, dans les zones fréquentées, il est important de marcher en file indienne dans le milieu du sentier afin de ne pas empiéter sur la végétation en bordure. Et ce, même si le sentier est boueux ou mouillé ! Il est également important de ne pas créer de raccourcis et de créer des sentiers « parallèles ».

3. Gérer adéquatement les déchets


Combien de fois avez-vous trouvé au sol un emballage de barre tendre, un mouchoir ou encore (bien malgré nous) l’item le plus fashion de 2020 lors d’une sortie en plein air ? La réponse : trop souvent ! C’est pourquoi les efforts de sensibilisation à la question de la gestion des déchets sont importants. Ceux et celles qui ont déjà randonné dans les Adirondacks le savent : Carry in, Carry out. Ce que tu apportes, tu le rapportes et ça inclut les déchets comme les restes de nourriture (incluant les pelures de fruit) ! Un truc très simple à mettre en œuvre : apportez-vous un sac dédié aux déchets. Vous pourrez également faire une bonne action en ramassant ce que vous trouvez.

4. Laisser intact ce que l’on trouve

Afin de permettre aux autres visiteurs de profiter de la beauté des lieux après notre passage, il est important de ne pas altérer le site et de le laisser à son état sauvage le plus possible. On évite par exemple de cueillir fleurs et plantes ou de toucher des objets historiques et culturels. Dans le même ordre d’idée, bien qu’il puisse apparaître une idée intéressante et sans impact de déplacer des roches pour en faire de petites structures (cairns), il est possible que cela induise en erreur les autres utilisateurs qui prendraient votre structure pour une indication. Donc, comme on le répète souvent aux enfants : on regarde avec nos yeux, mais on ne touche pas !

5. Minimiser l’impact des feux

Un feu en camping, c’est toujours agréable et synonyme de bons moments ! Toutefois, il faut garder en tête que l’impact des feux de camp varie énormément en fonction du contexte et des conditions dans lesquelles ils sont faits. Par exemple, en milieu sauvage, on favorisera un réchaud pour la préparation de la nourriture ainsi qu’une lanterne (ou une lampe frontale) à la place d’un feu pour s’éclairer. Dans l’optique de laisser intact ce que l’on trouve, on sélectionne aussi uniquement du bois mort ramassé au sol et l’on ne déplace pas de bois (de la maison vers un site de camping ou d’un camping à un autre) pour éviter la propagation de parasites et d’insectes. Mais surtout, on s’assure de favoriser des feux de petite taille et de bien éteindre chaque feu complètement.


6. Respecter la vie sauvage

Les animaux sauvages sont comme certaines personnes avant leur premier café du matin : il vaut mieux les observer à distance, ne pas les suivre, ni les approcher ! Blague à part, afin de prévenir des comportements agressifs et autres problématiques, il ne faut jamais donner de nourriture aux animaux sauvages (même aux petits et mignons ratons laveurs). À cet effet, l’un des moyens les plus efficaces de protéger la faune est d’entreposer notre nourriture et nos déchets dans un endroit sécuritaire. Finalement, le respect de la vie sauvage passe aussi par la bonne conduite et le contrôle de nos animaux domestiques lorsque nous sommes en milieu naturel.


7. Respecter les autres usagers

Comme nous aimons toutes et tous profiter de la nature, un respect et un civisme à l’égard des autres visiteurs sont de mise. Les petits gestes comme la courtoisie en laissant passer nos semblables sur le sentier ou d’éviter de parler fort et de faire du bruit permet de veiller à la qualité de l’expérience que vivrons les autres pratiquants. D’autant plus que nous serons reconnaissants qu’ils fassent la même chose pour nous !


Si vous désirez en savoir plus ou encore pour aller plus loin dans l’acquisition de connaissances liées au Sans trace, nous vous encourageons à consulter le site de Sans Trace Canada (https://www.sanstrace.ca/accueil). De nombreuses formations sont offertes et sachez qu’il est également possible d’en organiser dans votre milieu.


Et vous, quels sont les comportements que vous mettez de l’avant pour réduire votre impact lors de vos sorties en plein air ? Partagez-nous-le dans les commentaires. En vous souhaitant un bon début de saison à jouer dehors en appliquant les sept principes du Sans trace et en toute sécurité.

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